Le subconscient est-il immortel ?

La boîte noire

Le conscient donne accès à l'intelligence corticale. C’est cette couche grise qui recouvre l’encéphale et dans laquelle s’effectuent toutes les opérations d’analyses de données. Le subconscient emmagasine quant à lui toutes les données qui passent en mode inconscient. Une sorte de boîte noire qui range les données dans un endroit spacieux car celles-ci prennent trop de place dans la mémoire consciente ou sont inconfortables à la conscience... Rien n’indique assurément où se trouve rangées les données subconscientes. Au vu de la suite, on pourrait même se poser l’exotique question : « se trouvent-elles toutes dans le cerveau !? Ou se pourrait-il qu’elles soient, en tout ou partie, rangées dans un autre espace-temps accessible dans certaines conditions » ? Rien n’est certain actuellement.

L’accès au subconscient

En déconnectant l'attention, tout en restant éveillé par exemple, on peut, en tous les cas, avoir accès à ces données, avoir accès au « subconscient ». C’est ce qui se passe en hypnose ou lors des rêves. L'intuition est d’ailleurs clairement le témoin d’un traitement automatique des données engrangées dans le subconscient. La sagesse des vieux sages en est une autre car elle ne résulte pas spécialement d’une longue réflexion mais d’un sentiment ou d’idées prises avec le recul de l’expérience (qui elle-même s’appuie sur une mémoire allant du conscient à l’inconscient). La prémonition, au contraire, ne vient pas du subconscient situé (éventuellement) dans le cerveau mais clairement du champs d'informations du vivant existant, pour sûr cette fois, dans un espace-temps ou passé, présent et futur proche cohabitent, semble-t-il, selon une hiérarchie articulée autour de l'axe émotionnel. Nous verrons cela plus loin.

Mais revenons au subconscient. Le subconscient peut aussi être exploré via les rêves par lesquels des données mélangées dans un ordre parfois étranges sont agencées dans une histoire de vie avec un sens ou parfois sans aucun sens. Certaines drogues comme le LSD, les champignons magiques ou l’ « Ayahuasca» semblent permettre l’accès aux données du champ du vivant et même de remonter le temps jusqu’au début de l’univers (si tant est qu’il y ait un début à celui-ci). Le livre du Dr Stanislav Grof qui « analysa » des centaines de personnes sous LSD le confirme. On peut en effet remonter l’arbre généalogique du vivant en prenant cette drogue. Mais attention, le voyage n’est pas garanti et personne ne peut prévoir quel tronçon informatif sera visité. Ces expériences, sans encadrement strict, peuvent d’ailleurs parfois tourner très mal et déstructurer complètement la conscience et la vie du sujet qui ne reviendra plus toujours indemne dans son Etre Ego. Donc, prudence à ce niveau.

Où s’arrête donc le subconscient ? Peut-être faut-il séparer les données qui appartiennent à l’Etre Ego et les informations engrangées depuis la naissance et depuis l’enfance avec les autres informations qui visiblement ne peuvent provenir de ces expériences vécues ? L’esprit aurait ainsi à sa disposition une quantité infinie d’informations placées dans un champs non visible et non détectable actuellement par la science. Joe Dispenza confirme cette vision lors de ses conférences.

L’intuition ou la prémonition

C’est sans doute en analysant les différences entre intuition et prémonition que l’on s’est aperçu que le subconscient ne s’arrêtait pas à l’historique pur et simple lié à la personne. Ce qu’on appelle les « animaux » nous donnent un bel exemple de ce que peut vouloir dire la prémonition ; les chiens qui « savent » 10 minutes avant l’arrivée de leur maître où les animaux fuyant la côte des heures avant l’arrivée du tsunami. J’ai eu quant à moi de nombreuses fois l’expérience de la prémonition soit consciente, soit inconsciente, lorsque les données en présence n’étaient visiblement pas logées ni dans ma réflexion, ni dans l’expérience emmagasinée. C’est le cas, par exemple, lorsque le téléphone sonne et que nous savons à l’avance qui est au bout du fil même si la personne n’a plus donné signe de vie pendant des années. Chaque fois qu’un ami atterri en Belgique, je l’appelle lorsque les roues de l’avion viennent de se poser et qu’il vient de rallumer son mobile. Et je n’ai aucune idée de ses allers et venues dans le monde. Mais comment avons-nous donc accès à ces informations ? Tout le monde connait par ailleurs l’effet des « yeux dans le dos » lorsque quelqu’un vous fixe, même à cent mètres et qui n’est pourtant pas dans notre champ de vision. On le sent et l’on se retourne naturellement... Le fameux scientifique anglais, Rupert Sheldrake, a mesuré et calculé que dans 60% des cas, le sentiment est confirmé, soit plus que la probabilité du hasard.

Le conscient donne accès à l'intelligence corticale. La couche de matière grise constituée de plusieurs couches de cellules permet l’analyse, la comparaison et la déduction. C’est dans cette couche que sont analysées les données sensorielles et c’est encore de là que partent les ordres vers les muscles et tout l’appareil locomoteur. D’après la science officielle, l’esprit se développe à partir de ces ingrédients. C’est en tous cas la thèse relayée par le découvreur de l’ADN, Francis Crick, qui dans son livre écrit il y a 20 ans, « l’ hypothèse stupéfiante ou la recherche scientifique de l’âme » prétend que la conscience n’est rien d’autre qu’un rassemblement de données synchroniques de la part des différentes aires sensorielles. A ce moment, selon Crick, les neurones déchargent sur une même fréquence et c’est ce qui explique l’état d’attention consciente. On termine malheureusement le livre avec une grande frustration.

D’autres chercheurs comme encore une fois, Rupert Sheldrake, prétendent que si la conscience est localisée dans le cerveau, celui-ci jouerait seulement un rôle de récepteur-émetteur. Il émet des signaux du fait des émotions ou des pensées ainsi développées par l’analyse et l’observation mais en capte aussi du champ global, ce qui lui permet d’aller chercher des informations dans un espace autre que le cerveau lui-même. L’esprit aurait ainsi à sa disposition la mémoire normale des éléments appris, puis les données engrangées dans le subconscient qui permettent un traitement automatique d’un grand nombre de données non conscientes. Ensuite l’esprit a, à sa disposition, d’autres données semble t-il … infinies. Ceci explique les expériences de vie vécues soit disant lors de précédentes incarnations, qui ne sont probablement qu’un accès accidentel à des données situées dans un autre espace-temps. On s’est aperçu par contre qu’en cas de danger on pouvait avoir accès à certaines données utiles permettant un choix décisif qui sans elles menaient à la mort. Ces fuites parfois accidentelles auraient donc, dans d’autres cas, parfois un sens !

Rien ne prouve que le subconscient et son accès via l’intuition, soient placés dans le cerveau. Quant à la prémonition, son caractère magique, « synchronistique » et étrange prouve sa délocalisation avec celle de l’esprit isolé dans le cerveau situé dans la boîte crânienne. L’univers et le réel pourraient être définis par des informations - ondes et le cerveau jouerait comme un récepteur équipé d’un système subtil traduisant les données accessibles en signaux ou en pensées.

Le champ

Qu’en est-il de l’esprit après la vie ? Aujourd’hui plus personne ne peut contester que dans l’analyse de l’infiniment petit, des études pourtant quantifiables, vérifiables et reproductibles, le bon sens s’y perd. La conscience et l’observateur modifient la nature des ondes qui se transforment en particules. Les particules sont liées entre elles peu importe la distance, etc. Les notions de matière et d’énergie fusionnent. Mais où se trouve encore l’esprit dans la matière ? Comment comprendre la conscience ? Finalement, nous nous trouvons face à un océan, semble-t-il illimité, de données plus ou moins accessibles fonction de l’état du récepteur installé dans notre cerveau.

Une fois la matière disparue, une fois le récepteur détérioré reste-t-il quelque chose de l’Etre Ego, son esprit (?) On pressent aujourd’hui que c’est le cas. Si les informations des défunts sont toujours accessibles via le champ d’information universel, on peut se demander par contre si ces données sont animées d’une activité propre ou bien si elles sont passives, comme répertoriées dans la bibliothèque cosmique. La quantité d’informations définissant l’Etre Ego ne disparaît en tous les cas pas au vu de ce qui précède. Elle est toujours accessible. Mais cette masse d’informations est-elle toujours animée par une « personnalité » en quelque sorte « vivante » ? Peut-on se permettre de parier que c’est le cas au vu des centaines de milliers d’expériences spirites qui nous sont parvenues ? Le doute subsiste.

Le cloud cosmique

Ceci dit, comment modéliser cette assertion qui reste à ce jour hypothétique ? Pour reprendre une image que tout le monde comprendra, imaginons un « cloud » cosmique. A chaque instant, les données qui définissent notre vie y compris nos pensées sont « téléchargées » instantanément dans le nuage cosmique. Nous sommes littéralement dedans ; Notre cerveau, comme une antenne, y baigne et « télécharge » et « met à jour » en permanence des données jusqu’à la mort. Là, l’émetteur – récepteur stoppe sa communication avec le cloud. L’entité représentée par ce paquet incommensurable de données isolées représente la vie d’un individu, ses pensées, ses actions et sa personnalité. A chaque instant cette entité de données s’enrichit. Jusqu’au dernier jour, celui de la mort. Mais pouvons-nous trouver des preuves ? Effectivement, l’entité qui subsiste dans cet autre espace-temps est cependant difficilement imaginable par notre esprit éduqué depuis le départ dans seulement trois dimensions. Depuis la nuit des temps, l’être humain pressent pourtant que c’est bien le cas. Laissons aller notre imaginaire à présent. Le cerveau est un émetteur-récepteur qui baigne dans le champ du vivant. L’entité spirituelle qui compose, au fur et à mesure, l’être Ego, se construit au fil du temps avec son double téléchargé en simultané dans « le nuage ». Après la mort, l’entité immatérielle composée des données de l’Etre Ego continue une certaine existence dans un espace-temps où passé, présent et futur cohabitent à la vitesse de la lumière. Dans ce monde-là, il n’y a plus de temps. Le temps est en quelque sorte « spatialisé ». L’esprit est alors connecté à tout le vivant et à accès à … l’omniscience. Ceci semble confirmé par le témoignage hallucinant d’Anita Morrjani (Tedx) :

Conférence Tedx par Anita Morjani : Anita nous raconte comment atteinte d’un cancer en phase terminale, elle tombe, après des années de lutte, dans le coma mais… revient guérie 5 semaines après !

La conscience se déplacerait vers d’autres Univers après la mort

Le livre intitulé » Bio centrisme : Comment la vie et la conscience sont les clés pour comprendre la nature de l’Univers »est très intéressant. Ce livre a suscité un immense intérêt , car il suggère que la vie ne s’arrête pas quand le corps meurt et qu’elle peut durer éternellement . L’auteur de cette publication, le Dr Robert Lanza, a été élu 3ème scientifique vivant le plus important par le New York Times , n’a aucun doute sur cette théorie.

Le Dr Lanza est un expert en médecine régénérative et directeur scientifique de l’« Advanced Cell Technology Company . » On le connaît pour ses recherches approfondies qui traite des cellules souches et est aussi célèbre pour plusieurs expériences réussies sur le clonage des espèces animales en voie de disparition. Mais il n’y a pas si longtemps, ce scientifique de renom s’est impliqué dans la physique, la mécanique quantique et l’astrophysique. Ce mélange explosif a donné naissance à une nouvelle théorie de biocentrisme que le professeur prêche désormais. Le biocentrisme enseigne que la vie et la conscience sont essentielles à l’univers. C’est la conscience qui crée l’univers matériel, pas l’inverse.

Lanza souligne que la structure de l’univers lui-même, et que les lois, les forces et les constantes de l’univers semblent être affiné pour la vie, ce qui implique que l’intelligence existait avant la matière. Il affirme également que l’espace et le temps ne sont pas des objets ou des choses, mais plutôt des outils de compréhension. Lanza dit que nous portons l’espace et le temps autour de nous « comme des tortues avec des coquilles. » Ce qui signifie que lorsque la coquille se détache (l’espace et temps), nous existons encore.

La théorie suppose que la mort de la conscience n’existe pas tout simplement. Elles n’existent que comme une pensée parce que les gens s’identifient avec leur corps. Constatant que le corps va périr, tôt ou tard, ils pensent ainsi que leur conscience disparaîtra aussi. Si le corps génère la conscience, alors la conscience meurt quand le corps meurt. Mais si le corps reçoit la conscience de la même manière qu’un décodeur reçoit les signaux des satellites, alors bien sûr la conscience ne s’arrête pas à la mort du corps physique. En fait, la conscience existe en dehors des contraintes de temps et d’espace. Elle est capable d’être n’importe où : dans le corps humain et à l’extérieur de celui-ci. En d’autres termes, elle est non localisée dans le même sens que les objets quantiques le sont.

Lanza estime également que de multiples univers peuvent exister simultanément et différentes versions de nous-mêmes.

Humilité

Il faut rester humble et constater notre inconnaissance de la réalité. Celle-ci est sans doute d’une complexité tellement sophistiquée qu’aucun esprit humain ne peut l’appréhender conceptuellement aisément. En tous les cas aujourd’hui.

Stéphane Dumonceau-Krsmanovic

Bibliographie

  • La conscience et l’Univers - David Bohm et David Peat - Ed. du Rocher - 1990

  • L’hypothèse stupéfiante - Francis Crick - Ed. Plon - 1994

  • L’homme superlumineux - Pr Régis Dutheil - Ed. Sand - 1992

  • Sciences et Champ Akashique - Erwin Laszlo - Ed. Arianne- 2005

  • Les racines du hasard - Arthur Koestler - Ed. Calmann Lévy - 1972

  • Le serpent cosmique - Jeremy Narby - Ed. Terra Magna - 1995

  • La route du temps – Philippe Guillemant 2020